Féminisme matérialiste

Le féminisme matérialiste est un courant du féminisme apparu en France après mai 1968.



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Féminisme

Le féminisme matérialiste est un courant du féminisme apparu en France après mai 1968.

Histoire et thèses

Quand le féminisme trouve un nouveau souffle dans les années 1960, plusieurs militantes et intellectuelles, dans la mouvance du féminisme radical, désirent réunir leurs analyses du patriarcat et de l'oppression des femmes dans une même théorie inspirée de Marx. C'est d'ailleurs dans la revue d'extrême gauche Partisans que paraissent leurs premiers rédigés en 1970, dans un numéro spécial «Libération des femmes année 0». En référence au matérialisme historique du philosophe allemand, Christine Delphy l'appelle par conséquent féminisme matérialiste en 1975, dans son article «Pour un féminisme matérialiste». L'objet est aussi de critiquer les militants de gauche pour qui la lutte des classes primerait sur la libération de la femme.

Ce féminisme se réclame aussi des thèses de Simone de Beauvoir, selon qui «on ne naît pas femme, on le devient». Il importe par conséquent d'étudier le genre et de définir en quoi les représentations des sexes et les rôles dévolus aux femmes soutiennent une hiérarchie que la société reproduit et institue. Les féministes matérialistes fondent par conséquent une revue, avec le soutien de Simone de Beauvoir, Questions féministes , en 1977. Colette Guillaumin, Monique Wittig, Nicole-Claude Mathieu, Monique Plaza, Emmanuelle de Lesseps y publient de nombreux articles. Elles s'opposent frontalement au féminisme différentialiste et essentialiste représenté par le groupe "Psych et Po" d'Antoinette Fouque, ou par des intellectuelles comme Julia Kristeva, Hélène Cixous et Luce Irigaray, encensées aux Etats-Unis sous le nom de "French Feminism". Les féministes matérialistes théorisent un constructivisme social des relations entre les sexes.

En 1980, le Feminist Forum de Berkeley lance la revue Feminist Issues qui publie des traductions de leurs articles. La même année, cependant, une scission apparaît dans le groupe, autour de l'importance à donner à l'homosexualité féminine dans la revue. Le collectif se dissout, et en 1981 paraît le premier numéro de la revue Nouvelles Questions Féministes, dirigée par Christine Delphy. Cette dernière revue existe toujours, et le féminisme matérialiste garde toujours une grande influence, par exemple à travers les travaux de Colette Capitan, Paola Tabet, Michèle Causse. D'autre part, leur influence aux Etats-Unis, où Monique Wittig partit enseigner, s'est en particulier manifestée à travers les études gay et lesbiennes (Didier Eribon en France) et la théorie Queer, surtout chez Judith Butler et Marie-Hélène Bourcier.

La revue Nouvelles Questions Féministes a surtout mis en avant l'avis selon lequel il était illégitime d'exclure des musulmanes voilées des écoles publiques en France.

Bibliographie

Sources primaires

Sources secondaires

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