Pat Buchanan

Patrick Joseph "Pat" Buchanan est un journaliste et un homme politique américain, commentateur politique sur la chaine MSNBC, cofondateur du magazine The American Conservative et cofondateur de la fondation paléo-conservatrice The American Cause.



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Naissance en 1938 - Éditorialiste américain - Candidat à la présidence des États-Unis - Antiféminisme - Féminisme - Paléo-conservatisme - Naissance à Washington, DC

Pat Buchanan

Patrick Joseph "Pat" Buchanan (né le 2 novembre 1938) est un journaliste et un homme politique américain, commentateur politique sur la chaine MSNBC, cofondateur du magazine The American Conservative et cofondateur de la fondation paléo-conservatrice The American Cause.

Conseiller politique des présidents Richard Nixon, Gerald Ford et Ronald Reagan, il fut deux fois candidat à l'investiture républicaine de la présidence des États-Unis et a reçu en 2000 la nomination du Reconstitu Party of the United States of America pour l'élection présidentielle des États-Unis d'Amérique 2000 en tandem avec Ezola Broussard Foster pour la vice-présidence. Il a aussi rédigé plusieurs ouvrages sur ses opinions politiques conservatrices mais aussi des chroniques dans des revues comme Human Events , National Review, The Nation et Rolling Stone.

Il a été l'un des rédacteurs des discours du président Richard Nixon. En 2003, il s'est opposé à la guerre en Irak, et est resté défavorable à la politique étrangère de George W. Bush durant tout son mandat.

Buchanan est un des représentants de la droite américaine. Catholique traditionaliste, il a incarné le courant paléo-conservateur du Parti républicain tout en conservant d'importantes relations avec le Constitution Party.

Origines familiales et études

Pat Buchanan est né 1938 à Washington, D. C. . Descendant d'un officier confédéré, il est le fils de Catherine Elizabeth Crum (1911-1995) et de William Baldwin Buchanan (1905 - 1988), tous deux mariés en 1936. Pat Buchanan grandit avec ses six frères et ses deux sœurs au sein d'une famille catholique traditionaliste. Il fait ses études à l'université de Georgetown puis est dispensé de service militaire pour des raisons de santé. Il est diplômé en journalisme de l'université Columbia en 1962 après avoir rédigé un mémoire sur la progression des relations commerciales entre Cuba et le Canada tandis que le premier était soumis à un embargo des États-Unis d'Amérique.

Carrière professionnel et politique

Journaliste au St. Louis Globe-Democrat

Buchanan n'a que 23 ans lorsqu'il commence à écrire des éditoriaux dans le journal St. Louis Globe-Democrat où il dénonce le commerce du Canada avec la dictature cubaine dans un éditorial titré "Canada sells to Red Cuba - And Prospers. " Par la suite, Buchanan dénoncera l'embargo estimant qu'il n'avait fait que renforcer le régime communiste dirigé par Fidel Castro [1].

En 1964, Buchanan devient éditorialiste adjoint au Globe-Democrat. Il fait alors campagne en faveur de Barry Goldwater lors de l'élection présidentielle de 1964 même si le Globe-Democrat n'endosse pas finalement la candidature du sénateur républicain de l'Arizona.

Les années Nixon

En 1965, Pat Buchanan commence à travailler au côté de Richard Nixon au sein de son cabinet d'avocats à New York. En 1966, il fait partie des premiers conseillers politiques que Nixon recrute en vue de sa candidature à l'élection présidentielle de 1968 [2]. Au côté de Nixon, il effectue un tour du monde qui l'emmène en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient juste après la guerre des Six Jours.

En 1969, lorsque Nixon entre à la Maison-Blanche, Buchanan devient conseiller de la Maison-Blanche et rédacteur des discours du président et du vice-président Spiro Agnew. On lui doit la formule de majorité silencieuse. Il eut un rôle non négligeable dans la stratégie du président Nixon pour se concilier les électeurs démocrates surtout lors de la campagne de 1972 sur un programme anti-establishment [3].

Il accompagne Nixon en 1972 lors du premier voyage d'un président américain en Chine populaire et en 1974 à Moscou, Yalta et Minsk. Épargné par le scandale du Watergate qui aboutit à la démission de Nixon, Buchanan demeure adjoint au président Gerald Ford qui refuse la proposition d'Alexander Haig de nommer Buchanan au poste d'ambassadeur des États-Unis en Afrique du Sud.

Les années CNN

Après avoir quitté la Maison-Blanche, Buchanan revient à sa carrière de journaliste, de chroniqueur politique et d'éditorialiste. Il coprésente à la radio le Buchanan-Braden Program au côté du journaliste (progressiste) Tom Braden et présente régulièrement des chroniques politiques sur la chaine de radio de la NBC de 1978 à 1984. Parallèlement, il débute une carrière à la télévision comme commentateur politique. Sur la chaine CNN, il est un chroniqueur régulier sur The McLaughlin Group , Crossfire et The Capital Gang, ce qui lui assure une véritable notoriété nationale.

Les années Reagan

De 1985 à 1987, sous le mandat de Ronald Reagan, Buchanan est directeur de la communication de la Maison-Blanche. C'est à cette fonction qu'il prend parti en faveur des Contra au Nicaragua ou qu'il défend la visite de Ronald Reagan au cimetière de Bitburg en république fédérale allemande où sont enterrés parmi d'autres des soldats de la Schutzstaffel. Il participe aussi au sommet de Reykjavik entre Ronald Reagan et Mikhail Gorbachev.

En 1986, sa sœur Bay Buchanan entame une campagne proposant son frère Pat comme candidat à l'élection présidentielle de 1988 pour représenter le mouvement conservateur.

Après être redevenu commentateur politique sur CNN, Buchanan renonce finalement à poursuivre une campagne électorale en 1988 et se rallie à la candidature de Jack Kemp.

La campagne présidentielle de 1992

En 1990, Buchanan publie un article intitulé Patrick J. Buchanan : From the Right et édite des autocollants reprenant une citation du président George H. W. Bush "Read Our Lips! No new taxes. " tandis que ce dernier s'apprête à augmenter les impôts. En 1992, Buchanan se présente aux élections primaires républicaines contre le président sortant. Il propose un programme respectant les traditions du conservatisme américain basé sur une réduction de l'immigration, du conservatisme social et du nationalisme économique (protectionnisme) auquel il ajoute un réquisitoire contre le multiculturalisme, l'avortement et le prosélytisme des homosexuels.

S'il parvient à réunir plus de 3 millions de voix lors des primaires, il est devancé par le président sortant auquel il apporte finalement son soutien lors de la convention du parti républicain. Lors de celle-ci, il prononce un discours dans lequel il s'en prend au candidat démocrate Bill Clinton ainsi qu'à son épouse et déclare qu'une guerre culturelle va commencer, «une guerre religieuse pour l'âme du pays» [4]. Le discours de Buchanan, conçu pour endiguer à droite le succès de la candidature de Ross Perot, est finalement perçu comme trop radical et fait perdre une partie de l'électorat modéré à George H. W. Bush qui finalement perd l'élection présidentielle.

Les années 90

Dans les années 90, Buchanan continue sa carrière de journaliste, de chroniqueur et de co-animateur d'émission politiques à la télévision américaine ainsi qu'à la radio où il anime surtout Buchanan and Company, un talk show de trois heures sur Mutual Broadcasting System.

En 1993, il fonde The American Cause, une fondation paléo-conservatrice qui fait la promotion des valeurs respectant les traditions conservatrices, du fédéralisme et de l'isolationnisme.

Campagne de 1996

Buchanan gagne les primaires et les caucus dans les États de New Hampshire, Missouri, Louisiane et Alaska

En 1996, Buchanan tente de nouveau d'obtenir l'investiture républicain pour l'élection présidentielle du mois de novembre sur la base d'un programme hostile à l'Accord de libre-échange nord-américain (NAFTA). Après avoir gagné quatre primaires et caucus, Buchanan est finalement devancé par le sénateur Bob Dole, affaibli surtout après que son co-directeur de campagne a été accusé d'avoir participé à deux réunions organisées par des suprémacistes blancs et des chefs de milices locales.

Le ticket Bob Dole / Jack Kemp recevra néanmoins le soutien de Buchanan lors de la phase finale de l'élection présidentielle.

La campagne présidentielle de 2000

En 1999, suite à de mauvais sondages concernant sa candidature au sein du parti républicain, Buchanan se rapproche du parti de la réforme puis annonce sa démission du parti républicain.

Buchanan devient ensuite le candidat du parti de la réforme en dépit des divisions internes sur sa candidature. Lors de son investiture, Buchanan propose le retrait des États-Unis de l'ONU, l'expulsion de celle-ci vers un pays tiers, la suppression du département de l'Éducation, de celui de l'Énergie, de celui de la Ville et du Développement urbain mais aussi la suppression de l'impôt sur les successions et les programmes d'affirmative action.

Son colistier est alors Ezola Broussard Foster, un activiste afro-américain et professeur retraité de Los Angeles.

Lors de l'élection présidentielle de 2000, Buchanan remporta 449 895 suffrages soit 0, 4 % des voix. Dans le comté de Palm Beach en Floride, Buchanan reçut 3 407 voix ce qui est alors paru étonnant dans un comté reconnu comme particulièrement progressiste. Il est alors apparu que par inadvertance, certains électeurs avaient probablement mal perforé leur bulletin et croyant voter Al Gore, avaient voté Buchanan. Ce dernier admit volontiers que ces voix auraient dû aller à Al Gore. Si cette erreur, qui n'a jamais été confirmée, était avérée, elle a permis alors au républicain George W. Bush de remporter l'État de Floride par un écart inférieur à mille voix et par conséquent, lui a permis de remporter l'élection présidentielle américaine face à Al Gore.

Chroniqueur et commentateur politique phare des années 2000

Durant les années 2000, Buchanan s'identifie comme un indépendant opposé à la ligne néo-conservatrice alors en vogue chez les républicains ainsi qu'à la guerre en Irak. En 2004 cependant, il rallie de nouveau les républicains et apporte son soutien à George W. Bush.

Buchanan en 2008

Après les élections de 2000, Buchanan reprend sa carrière journalistique mais quitte CNN pour MSNBC où il anime jusqu'en 2003 le talk show Buchanan and Press. Après 2003, il devient analyste politique au sein de MSNBC ce qui lui permet d'être un invité récurrent des différents talk shows ou d'assurer l'intérim de Jœ Scarborough dans Scarborough Country.

En 2002, il cofonde avec Scott McConnell, ancien éditorialiste au New York Post, et Taki Theodoracopulos, un financier conservateur, un nouveau magazine paléo-conservateur intitulé American Conservative .

Opinions

Buchanan se déclare être un conservateur respectant les traditions, opposé aux néo-conservateurs ou aux Rockefeller Republicans. Il déclare que au contraire de ce dont on le qualifie parfois, il n'est ni antisémite, ni homophobe, ni raciste, ni sexiste, ni antiféministe, ni fasciste, ni isolationniste[5]. Son positionnement politique reflète plutôt l'influence du paléo-conservatisme, jadis puissant au sein du parti républicain à l'époque du sénateur Robert Taft. Ainsi, il est opposé à une vision étatiste du pays et soutient la suppression d'importantes administrations fédérales qu'il estime inefficaces et dispendieuses.

Il est un constant opposant au néo-conservatisme qu'il considère être un reniement des valeurs conservatrices respectant les traditions. En 2006, il assimile surtout la politique intérieure de George W. Bush à celle de la grande société de Franklin Delano Roosevelt, sa politique internationale à celle de Woodrow Wilson et sa politique en matière d'immigration à celle de Lyndon Johnson, ne lui accordant une comparaison avec Ronald Reagan que pour la nomination de juges conservateurs. [6]

Ouvrages

Notes et références

  1. Is Right On Trade Sanctions
  2. Bruan, Stephen : A Trial By Fire In The'60s, Los Angeles Times (1994-12-18).
  3. Paulsen, Monte : Buchanan Inc. , Nation (1999-11-22). Consulté le 2006-11-01.
  4. Discours à la RNC
  5. AP wire story : Buchanan's Positions... In His Own Words Charleston Gazette, 3 mars 1996.
  6. Article de MSNBC

Liens externes

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